Dans le sud de la Chine un glissement de terrain a emporté vendredi 46 personnes, dont 19 enfants. La province de Yunnan avait déjà subi en septembre et octobre un tremblement de terrain et un premier glissement qui avaient provoqué la mort de 99 personnes. L'exploitation du charbon et le non-respect des normes de sécurité sont mis en cause.
Le bilan définitif est de 46 morts, dont 19 enfants. L’AFP a transmis ce matin la terrible annonce des autorités chinoises suite au glissement de terrain meurtrier qui a frappé vendredi le district de Zhenxiong. Celui-ci est situé dans la province de Yunnan, dans le sud de la Chine. Quatorze maisons de la ville de Gaopo ont été totalement emportées par une coulée de 16 mètres de haut qui a tout ravagé sur son passage.
Le bilan est lourd chez les enfants car ces derniers n’avaient pas cours hier. Il s’agissait en effet du premier jour de leurs vacances du nouvel an chinois. Plus d’un millier de sauveteurs issus de l’armée, des pompiers, de la police et des mines se sont relayés à la recherche de survivants. Le bilan devrait être définitif. Le gouvernement chinois a annoncé qu’une aide de 20 000 yuans (environ 2500 euros) par personne décédée sera reversée aux familles.
Une région qui a déjà beaucoup souffert
La région avait déjà été durement frappée par des catastrophes naturelles. Le 7 septembre un séisme de magnitude 5,6 avait causé la mort de 81 personnes et favorisé l’apparition, le mois suivant, d’un premier glissement de terrain. Celui-ci avait emporté une école et causé la mort de 18 enfants qui y travaillaient. La région est également soumise à des températures exceptionnellement basses alors que la Chine vit son hiver le plus froid depuis 28 ans. Les fortes pluies et la neige qui se sont abattues ces dix derniers jours sur le district expliqueraient le glissement de terrain, à la faveur d’un sol déjà fragilisé par le séisme de septembre.
C’est du moins l’explication officielle. De nombreuses voix dissidentes s’élèvent pourtant afin de dénoncer l’activité minière sauvage qui sévit dans la région ainsi que les constructions anarchiques de bâtiments avec peu de respect pour les normes de sécurité. La ville Gaopo abrite par exemple par exemple une mine de charbon. Lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision, un représentant local a fermement rejeté ces accusations et maintient que le climat et le précédent tremblement de terre sont les seuls coupables.